Trioceros Hoehnelii : La tête porte un casque haut couvert d'écailles grandes comme des assiettes, et n'a pas de lobe occipital. Les crêtes rostrales convergent au-dessus de la bouche en une corne ronde. Le bord du casque et les crêtes orbitales sont composés de grandes écailles granulées et de formes différentes.

Taille : Ce caméléon est une espèce de petite taille, quelques spécimens peuvent grandir jusqu'à 25 cm, mais la majorité est plus petite seulement 18-22 cm environ.

Couleurs : Les populations individuelles diffèrent en couleur. Les modèles connus sont verts avec des paupières noires et un casque bleu; uniformément jaune, gris blanchâtre avec des paupières bleuâtres et un casque jaunâtre; vert avec des rayures jaunes dans le sens de la longueur. Les caméléons les plus colorés proviennent de la population de haute du Mont Elgon, ils sont aussi considérés comme une sous-espèce indépendante.

Répartition : Le Chamaeleo hoehnelii vit dans les zones de haute montagne, à des altitudes à partir de 1200 ni – au Kenya et en Ouganda. Il a été décrit pour la première fois en 1891 par STEINDACHNER comme

Climat, Habitat : Chamaeleo (Trioceros) hoehnelii recherche exclusivement des buis¬sons et des arbustes verts, on peut rarement le voir sur des bois sans feuille ou sur le sol. Le climat de ces zones a une amplitude de températures typiquement élevées - plus de 20°C pendant le jour. Les températures diurnes atteignent à peine 25°C (la plupart autour de 20°C), et les baisses nocturnes chutent en dessous de 10°C même en dessous de 0°C durant les mois froids. L'humidité relative s'établit de 5o à 8o % pour les journées et à 100 % pour les nuits.

Biologies, Elevage en captivité : Chamaeleo hoehnelii est un exemple typique du caméléon de montagne. I I ne se trouve pas au-dessous de 1200 mètres. Sa stratégie de reproduction s'ajuste à ces conditions, il est ovovivipare. En dehors des gels doux nocturnes, il ne tolère pas bien les températures extrêmes. Les caméléons passent leurs nuits à 2 mètres en dessous du sol, s'asseyant la plupart du temps dans la partie centrale d'un arbre. Cela leur procure une protection contre le vent aussi bien que contre les gelées du sol. Les animaux semblent presque morts durant l'hypothermie à des températures avoisinant 0°C et peuvent même tomber sur le sol. Aux matins, lorsque les températures atteignent 5°C, les caméléons commencent à bouger, et à 7°C ils mangent et sont capables de tirer la langue sans aucune difficulté. Quelques individus accélèrent ce procédé en exposant un seul côté de leur corps (le plus foncé) à la lumière du soleil, mais beaucoup comptent simplement sur l'air chaud. L’agression intra spécifique est faible, aussi les animaux peuvent-ils constituer des populations denses. Bien que les mâles ne se tolèrent pas à de très petites distances, généralement les rencontres ne se terminent pas par de rudes conflits. Les animaux n'établissent pas de territoire et ils se déplacent librement dans tout leur habitat. De récentes observations ont révélé qu'environ la moitié de ces animaux vit par paire ! La plupart des mâles changent de femelles, mais beaucoup vivent en monogamie et accompagnent les femelles dans la recherche de nourriture. À la fin de la gestation seulement, les femelles choisissent d'être seules et rejettent les mâles. Le régime consiste en toutes sortes d'insectes et d'arthropodes; les préférés sont les mouches, les insectes volants et les chenilles. Dans leur habitat naturel, les caméléons sont chassés par des serpents comme le mamba vert (Dendroaspis angusticeps) et le boomslang (Dispholidus typos). Quand le caméléon voit un serpent, il devient noir, courbe le dos, ramasse ses pattes, enroule sa queue et tombe sur le sol. Puis il demeure immobile jusqu'à ce qu'il soit hors de danger. Cette méthode est beaucoup plus efficace que celle du Chamaeleo dilepis (voir monographie particulière), car les serpents arboricoles ne descendent généralement pas au sol pour des «morceaux de nourriture tombés par terre».

On peut garder ces caméléons par couples, dans de grandes cages, bien ventilées, remplies de plantes vivantes. Deux mâles et plusieurs femelles peuvent rester ensemble dans des cages de plus de 50 X 100 X 100 cm avec une végétation dense. Quelques animaux, cependant, ne s'adaptent pas à de telles configurations et doivent être séparés. On peut les reconnaître à leurs couleurs in habituellement foncées et à leur comportement immobile. La végétation riche aide à garder le terrarium suffisamment humide (au niveau correspondant aux conditions naturelles), pourvu que les plantes soient vaporisées plusieurs fois par jour. Une petite lampe procure aux animaux de la chaleur supplémentaire. Si les terrariums sont placés dans les salles de séjour, la chaleur supplémentaire n'est pas nécessaire, parce que les températures de 20-25'C sont suffisantes. Pour un sommeil confortable des caméléons, la température nocturne doit avoisiner 15°C. Sans ces conditions, ils se détériorent vite et meurent dans les jours ou les semaines suivantes. Les animaux provenant de la nature, les femelles pleines ou les animaux malades sont spécialement sujets au stress des températures nocturnes élevées. (On doit prendre des précautions en mettant les animaux au bas du réfrigérateur pour la nuit, parce que l'air sec et froid a le même effet négatif que de l'air trop chaud !). Pour la plus grande partie de l'année, on peut les garder dehors, dans des cages en partie ombragées, ou de façon permanente sur les châssis de fenêtre.

Le régime en captivité consiste en insectes communs, mais ces caméléons préfèrent les insectes volants et les chenilles. Comme beaucoup d'autres espèces, ces caméléons tendent à grossir, donc on doit restreindre leur prise de nourriture. Beaucoup d'animaux (sauf les femelles pleines et les juvéniles) devraient être nourris seulement deux ou trois fois par semaine. Avec une vaporisation intense, l'abreuvage n'est pas nécessaire, car les animaux lèchent les gouttelettes de rosée. Dans des conditions sèches (vaporisation déficiente, placement contre une fenêtre) on devrait fournir de l'eau en utilisant une seringue ou une pipette au moins trois fois par semaine.

L'accouplement est un événement assez tranquille. Un mâle excité sexuellement secoue la tête à la vue d'une femelle. Celle-ci, si elle n'est pas intéressée, répète les mouvements. Sa disposition favorable se signale par ses couleurs vert clair et en tournant son cloaque vers le mâle. Ensuite, elle se tient immobile ou s'éloigne lentement de celui-ci. Le mâle monte sur son dos et masse de façon rythmée le cloaque de la femelle avec la patte arrière. Ceci permet au cloaque de relâcher ses muscles et à l'hémipénis de pénétrer cela dure 10-30 minutes. L'accouplement se répète les jours suivants jusqu'à ce que la femelle perde son intérêt.

Reproduction : Une fécondation réussie se traduit par l'accroissement de prise de nourriture par la femelle. Elle prendra du poids et s'arrondira pendant les 4-6 mois suivants (en moyenne 150 jours). Deux semaines avant la naissance, elle arrête pratiquement de manger et devient visiblement nerveuse. Alors que normalement elle s'assied sur une branche pendant les premières heures du jour, elle bouge nerveusement dans le terrarium pendant les derniers jours. Tôt le matin, elle met bas 4-22 juvéniles, les répandant sur les branches ou les lâchant sur le sol. (Les jeunes nés dans l'après-midi, sont généralement moins vifs que ceux nés dans la matinée et doivent souvent être aidés pour couper leurs membranes). Les femelles pleines pour la première fois ne donnent pas naissance à plus de 12 jeunes, les «mères» plus vieilles en ont plus de 20. A la naissance, la température ne devrait pas excéder 20 C, et l'humidité doit être très élevée. De trop hautes températures et une humidité basse causent la sécheresse prématurée des membranes des jaunes d'œufs. Celles-ci demeurent trop dures pour que les lézards nouveau-nés les perforent. La femelle est à nouveau réceptive après plusieurs jours ou semaines. Cependant, cette espèce peut aussi compter sur une grossesse répétée sans accouplement, ainsi nommé amphigonia retardata.

Les jeunes s'étirent et se secouent immédiatement après la naissance pour se libérer des membranes. La tête et les pattes de devant sortent les premières, suivies par tout le corps après l'ouverture des yeux et la première prise de respiration. Ils mesurent seulement 45 mm environ et dont la queue filiforme fait plus de la moitié. Le jour qui suit la naissance, ils sont capables de recevoir des criquets fraîchement nés et mouches à fruits. Ils peuvent tirer la langue jusqu'à 40 mm. Leur cage devrait être grande et bien ventilée (l'air stagnant est nuisible). La séparation individuelle est parfois recommandée. Les températures ne devraient pas excéder 22'C pendant les premières semaines, car 25'C peut rapidement aboutir à des morts. Les petits caméléons grandissent vite avec de bons soins et peuvent mesurer 72 mm à 7 semaines. Leur casque et leurs cornes grandissent petit à petit. Et à 4 mois, ils peuvent atteindre la maturité sexuelle, mesurant approximativement la moitié aux deux tiers de leur longueur maximale. Quelques-uns peuvent déjà être accouplés. Les femelles peuvent en théorie donner naissance quatre fois dans leur vie. Si un accident ou une maladie ne termine pas prématurément leur vie, ils vivent environ 2-4 ans au plus.

Bien que la maintenance du Chamaelo (Trioceros) hoehnelii puisse ne pas sembler trop aisé à première vue, cette beau té centrafricaine est l'une des espèces les plus populaires gardées en captivité. Plusieurs éleveurs expérimentés ont élevé cette espèce pendant 6 générations et plus.