Trioceros Pfefferi : D'apparence, ces caméléons ressemblent à Chamaeleo (T.) montium: deux courtes cornes comprimées latéralement sont présentes seulement chez les mâles. Leur base est en forme de courts bombements osseux sur les crêtes rostrales et se développe en annexes annelées dont les bouts divergent lourdement. Le sommet de la tête et les cornes sont rouge brunâtre. Les femelles montrent juste des rudiments osseux de cornes. Le casque plat forme un angle aigu, levé modérément au-dessus du cou et couvert avec des grandes écailles plates, la crête de la tête consiste en tubercules coniques. La zone le long de l'épine dorsale porte une crête ondulée comme une voile dont les seules dentelures sont ornées d'écailles épineuses ; cette crête court jusqu'à la queue. L'écaillure du corps consiste en grands éléments de taille variée. La coloration comprend un mélange de teintes variées rouge, brune, verte et jaune qui peuvent se fondre les unes dans les autres, suivant l'humeur de l'animal. Sous certaines humeurs, une teinte jaune-verdâtre peut prévaloir. Dans ce cas, les lignes radiales de longueur différente sortent en éventail de la région du cou.

Taille : Cette espèce peut atteindre une longueur maximale d'environ 20 cm

Couleurs : Les mâles sont beaucoup plus colorés, ils peuvent montrer une tête partiellement bleue et une couleur corporelle jaunâtre, tandis que les femelles utilisent un motif mystérieux évoquant l'écorce avec des mousses et des lichens. La peau interstitielle rouge de la gueule est nettement visible. A côté de leurs caractéristiques sexuelles susmentionnées, les mâles sont faciles à identifier au moyen de leur base de queue renflée.

Répartition : Cette espèce de caméléon a été décrite à l'origine par TORNIER en 1900 sur la base d'un seul mâle, le seul spécimen connu pendant près d'un siècle. il a été récemment redécouvert par Win) en 1993. KLAVER & BUHME (1986) assignèrent cette espèce au sous-genre Trioceros. C'est un membre du "Che.) cristatus - complex".L'étendu de cette espèce très rare comprend le Mont Kupe et les montagnes de Manengouba (Cameroun), où il a été trouvé à des altitudes de 1300 mètres environ.

Climat, Habitat : On trouve cette espèce dans les montagnes aux feuilles persistantes et les forêts en galeries, originairement celles qui longeaient les cours d'eau. En ces régions, les caméléons habitent exclusivement les arbustes et les arbres, plus probablement dans les canopées. Dans leurs habitats, les arbres sont lourdement chargés de mousses et de fougères. Occasionnellement, les caméléons peuvent se trouver dans des plantations d'arbres à charbon, de caféiers ou de bananiers. Les animaux tendent à coloniser les arbres par couples, mais jusqu'ici on ne les a jamais trouvé en association directe avec d'autres espèces similaires, (Ch.(T.) montium, Ch.(T.) quadricornis, Ch.(T.) wiedersheimi perreti, et Rhampholeon spectrum) sur le même arbuste ou arbre.durent d'avril à octobre. Le niveau annuel moyen de précipitation se monte approximativement à 3000 mm. Au cours de la journée, l'humidité relative de l'air varie entre 6o et 8o%.

Biologies, Elevage en captivité : on peut garder les caméléons par couple dans des terrariums de taille suffisante. Les mâles de cette espèce sont querelleurs, de telle sorte qu'on doit les loger séparément. Le terrarium doit toujours être suffisamment ventilé. Sa décoration peut comprendre de la végétation luxuriante et de nombreuses branches pour grimper. Afin de fournir aux plantes des conditions optimales (mais aussi d'éventuelles pontes d'œufs), la couche de substrat (un mélange de sable et de gazon maintenu constamment légèrement humide) devrait avoir au moins 10-12 cm de haut. La cage est mieux éclairée au moyen de tubes fluorescents de haute qualité : un petit spot devrait aussi être utilisé pour procurer un lieu de chauffe où les animaux peuvent atteindre leur température favorite. On recommande de maintenir les températures diurnes maximaleso entre 20 et 25°C, avec la nuit une chute à 15°C ou même 10°C. On devrait vaporiser la cage matin et soir pour garantir à la fois une humidité relative de l'air et la présence de gouttelettes d'eau que les animaux pourront lécher pour étancher leur soif; On peut offrir aux lézards des insectes communs en guise de nourriture, mais on recommande de les saupoudrer avec des préparations vitaminées et minérales.

Reproduction : Résultant d'une vie par couple, la durée exacte de la gravidité est encore inconnue; Cependant on peut supposer qu'elle dure environ 6o jours. Les femelles pondent en définitive leur couvée qui consiste habituellement en 7-12 œufs au fond d'un tunnel creusé par leurs soins, à une profondeur moyenne de 10cm. Les œufs devraient être transférés dans de petites boites plastique, remplies de vermiculite humide (ou un autre substrat adapté).Si les     œufs sont incubés à des températures entre 18 et 24°C, les jeunes vont éclore après 137 à 145 jours.