Trioceros Werneri :  Elle peut être confondue avec Ch.(T.) fuelleborni au premier regard. Les mâles portent également trois vraies cornes qui pointent droit vers l'avant (la corne du museau est la plupart du temps dirigée légèrement plus haut que les pré-oculaires mais peut pointer vers le bas), qui mesurent environ 18 mm. Les femelles portent toujours une corne conique et assez petite qui peut être complètement absente chez certaines populations. Cette espèce possède aussi de grands lobes occipitaux qui peuvent être levés en défense. Le casque forme un angle aigu et est légèrement élevé dans sa partie postérieure au-dessus du cou. L’écaillure du corps est fortement hétérogène, elle consiste en écailles plates de taille différentes entremêlées avec les tuberculaires; les dernières se trouvent principalement sur les membres. La crête dorsale est formée de grandes écailles tuberculai¬res isolées disposées avec de grands espaces en elles, ces écailles se réduisent progressivement vers la queue où elles disparaissent finalement à mi-queue.

Taille : Cette espèce Tanzanienne peut atteindre une longueur maximale de 24 cm

Couleurs : La coloration de base consiste en diverses teintes verdâtres et brunâtres qui se fondent habituellement en un motif de camouflage. Très rarement, des bandes transversales ou un motif en losange composés de teintes rougeâtres blanchâtres peuvent être présentes sur tout le corps. Premières des caractéristiques sexuelles susmentionnées, on peut identifier les mâles au moyen de leurs bases de queue fortement renflées.

Répartition : Cette espèce habite aussi les altitudes plus élevées du Nord de la Tanzanie où l'on peut la trouver dans les forêts fermées de montagne qui couvrent les Monts Uzungwe (près de Dabaga et Mufindi) et les Monts Uluguru. Les habitats sont situés à des altitudes d'environ 1400 à 2200 mètres. Les massifs montagneux individuels sont complètement séparés par de vastes et chaudes savanes de plaines.

Climat, Habitat : Ch.(T.) werneri habite les forêts à feuilles persistantes de montagne de l'Afrique équatoriale orientale. Contrairement à l'information fournie par des écrits plus anciens, ce n'est pas un vrai résident des forêts principalement limité à trois habitats: en réalité, cette espèce a réussi à s'adapter à la «culture en étage» résultant de la déforestation et à l'expansion constante de l'agriculture. Il en résulte qu'on la trouve principalement sur les haies et sur les autres plantations des indigènes.

Le climat local se caractérise par des changements de saison considérables. Grâce à la situation en hauteur des habitats, les précipitations se produiront toute l'année, avec la saison de pluie marquée de novembre à avril. Le niveau annuel moyen de précipitation varie de 1500 à 2500 mm. Les températures diurnes varient de 18 à 22°C au cours de l'année, avec des valeurs moyennes d'environ 20°C le jour et 8-16°C la nuit. Exceptionnellement, les gelées nocturnes peuvent se produire dans les altitudes les plus élevées.

Biologies, Elevage en captivité : Cette espèce est très robuste et imposante. Un logement séparé a prouvé être préférable, bien que les couples puissent aussi être maintenus ensemble. Pourtant, un espace suffisant et des barrières visuelles sont requis si cette alternative est choisie. Des terrariums avec une de grande ouverture de ventilation et placés dans des pièces fraîches sont indispensables pour l'élevage de cette espèce; leur décoration devrait comprendre diverses plantes grimpantes i.e. Scindapsus et Philodendron, Ficus benjamini se sont révélés aussi être un excellent choix. L'inventaire est complété par l'adjonction de quelques solides branches pour grimper. Un site de réchauffement doit être disponible sous un petit spot (i.e halogène), à part cela, les cages peuvent être éclairées par des tubes fluorescents de haute qualité. Tout le terrarium est vaporisé une à deux fois par jour, pour que les habitant aient une occasion d'étancher leur soif; en même temps, pour que l'humidité relative de l'air considérable requise pour ces animaux soit également garantie. Ils peuvent être nourris avec le choix usuel d'article de nourriture qui sont avalés sans problème. Les températures devraient être de 20-22°C le jour, avec une légère chute la nuit. Apparemment, cette espèce ne tolère pas les températures élevées. Si un mâle prend conscience de la présence d'une femelle, il commence à l'approcher, hochant lourdement la tête.

Reproduction : Les femelles réceptives habituellement réagissent de façon neutre à ce comportement, de sorte que le prétendant approche plus avant, hochant la tête et balançant le corps continuellement. La copulation a lieu de la manière caractéristique de tous les caméléons, avec le mâle montant sa partenaire par l'arrière. Après une période de gravidité de 7 à 10 mois, la femelle donne naissance à 9 à 30 jeunes. Les couvées nouvellement écloses peuvent être logées en petits groupes, à des températures journalières de 20°C, durant les premières semaines. On peut identifier les mâles à leurs petites cornes immédiatement après l'éclosion. Aussitôt que leurs caractéristiques secondaires deviennent plus manifestes, il résulte que la garde séparée est absolument préférable. Ceci mis à part, on recommande de les élever séparément depuis le début. Les jeunes atteignent la maturité sexuelle de 6 à 0 mois.